dimanche 10 août 2008

Je regardais mon corps immergé dans la baignoire brestoise, à travers les éclairs douloureux du sang tambourinant les tempes. C'est en observant cette chair rose Porcinet que j'ai saisi l'attirance esthétique des sculpteurs grecs, Praxitèle et Polyclète en particulier, pour l'anatomie humaine. Ce qui à mes yeux est le plus difficile à modeler sans dénaturer ses œuvres sont les « défauts » du corps, tout ce qui peut apparaître disgracieux aux canons du genre, aujourd'hui sournoisement effacés par Photoshop.

Être obsédé par les lignes de son corps, les désirer courbées telles une bouteille de Caco-Calo©, tant que la santé n'est pas mise en danger, je ne crierai pas au drame. A dire vrai, je m'en contreficherai, je supporterai moi-même la carcasse dans laquelle j'habite sans l'importuner par une dictature diététique. Je ne jouerai pas non plus à l'irresponsable.

Quelque part à ce niveau de la bobine du fil de mes pensées, je me suis perdu, je me suis assoupi, les cheveux rendant confortable le rebord du grand récipient...

2 commentaires:

Gauvain a dit…

Tu as oublié dans ta description la superbe flaque de vomi qui gisait, dégoulinante, sur le tout neuf tapis de bain !!

Yohann a dit…

Tout faux !

Oui, ce journal électronique recèle de textes qui sont malgré tout ma propriété. Si vous souhaitez en utiliser un, contactez-moi grâce à l'adresse suivante : sacred.fire.blogspot@gmail.com
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Yohann ©®™☺☼♥♫≈(2003-2009)