J'ai le même âge qu'aujourd'hui. Il y a beaucoup de monde, autour de moi. Nous sommes assemblés à la sortie du rond-point de Lududu, en direction du pont de Poulguinan. Je n'ai plus de souvenirs de ce qui s'est passé juste avant, mais j'ai le sentiment de sortir d'un affrontement, ou d'une sérieuse empoignade.
Quelqu'un indique au sol d'étranges cercles noirs. Ils sont regroupés par lots de trois : un cercle d'un diamètre d'un mètre cinquante environ, et les deux autres bien plus petits mais pas de surfaces identiques. Je regarde la route et j'aperçois au loin d'autres ensembles. Dans la lumière jaune des lampadaires, la chaussée, blafarde, déroule ses vertèbres signalétiques et ses nouvelles taches de vieillesse.
Nous nous mettons à marcher en direction du pont ; j'avance sur le trottoir en longeant la haute haie noire de conifères. Et j'observe ces étranges ronds d'un noir mat, d'un noir de bâche en plastique ; impression confirmée lorsqu'un individu, inconscient ou téméraire, foule un cercle : la matière réagit à l'instar d'un trampoline, épaisse, tendue ; elle vibre comme si elle avait créé un vide sous elle.
Le virage à droite débouche sur le pont qui traverse l'Odet. D'en haut, il m'est permis de voir d'autres cercles noirs sur l'eau ; c'est marée haute. Cependant, ces cercles-là ne sont pas affectés par le courant. Je n'ai pas le temps de le montrer.
Oui, ce journal électronique recèle de textes qui sont malgré tout ma propriété. Si vous souhaitez en utiliser un, contactez-moi grâce à l'adresse suivante : sacred.fire.blogspot@gmail.com
Merci !
Yohann ©®™☺☼♥♫≈(2003-2009)
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