Blondin ramasse la pierre au centre de la place du cimetière.
Tuco le regarde avec un sourire, mais il s’efface vite quand il se rend compte que son pistolet n’était pas chargé lors du Triangle de la Mort.
« Fumier ! Il aurait pu me tuer ! Quand l’as-tu déchargé ?? »
« Cette nuit… Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses. »
« Où ? »
Blondin lui fait signe de le suivre.
Ils s’arrêtent devant une tombe que Blondin désigne de la main.
« In-co-nnu ?… » fait Tuco, incrédule, en lisant l’inscription peinte sur la planche. « Mais y’a pas de nom sur cette tombe. »
Blondin montre la pierre.
« Là non plus, Tuco (il laisse tomber la pierre et regarde Tuco). Carson avait seulement dit : la tombe sans nom près d’celle de Stanton. »
Il plante la pelle dans la terre, crache, le regarde de sous son chapeau.
« Creuse. »
Tuco se met activement au travail, ouvre la tombe et en sort des sacs lourds. Il prend la pelle et frappe un sac jusqu’à ce que les pièces en or s’étalent dans la poussière.
« Blondin ! Les voilà les dollars ! Les voilà les d… »
Levant les yeux, il découvre une corde avec un nœud de pendu. Blondin le regarde fixement.
« Ah ha, tu veux rigoler, hein, Blondin, tu veux me faire une farce avoue-le, hein, ha ha ! »
« Ça c’est pas une farce, c’est une corde » fait Blondin, imperturbable. « Dépêche-toi d’passer ta tête là-d’dans, Tuco. »
Ce dernier hésite un instant, mais devant le geste d’empressement de Blondin avec son pistolet, il s’exécute. Il grimpe sur une croix en bois et place sa tête dans le nœud coulant. Blondin lui attache les poignets. Tuco lâche un cri quand son bourreau tire successivement la corde aux poignets et celle qui serre au cou.
« Alors Tuco, comme à la belle époque. »
« Hein ? »
« Moitié à toi… » Blondin prend des sacs d’or. « … et l’autre à moi. » Il les charge sur sa monture. Tuco commence à avoir du mal à respirer.
« Hé, mais écoute-moi… » Il manque de perdre l’équilibre. « Ecoute… Blondin… (celui-ci monte à cheval) Mais… »
« Sans rancune, hein. » Il se met en route.
« Blondin !… (il s’étouffe) Blondin !… Blond… BLOOONDIIIN !!! » Il se rattrape de justesse, ce qui coupe court à sa supplique.
Il ne peut s’empêcher de regarde les sacs d‘or par terre.
« Blondin… (la gorge oppressée, tandis que Blondin s’éloigne rapidement) Blon… Blondin… »
La croix tangue de plus en plus et grince.
« Blondin… Blondin… » Les mots sont courts, sortent difficilement de la gorge. Un pied dérape et se replace aussitôt, alors que Blondin devient une silhouette ténue dans le lointain.
La face rouge, Tuco regarde les sacs, puis de nouveau l’horizon. Blondin a disparu de sa vue.
« Blooondiiin… » Il tente de crier, mais la corde serre tellement que le son ne porte pas. Il est tout près de tomber et de se pendre, il se maintient douloureusement en équilibre.
« Ecoute… Blondin… aaah… » Ce sont plus des râles qu’autre chose. L’étouffement est proche.
Blondin réapparaît soudain dans son champ de vision, assez loin.
« Blondin !… »
L’homme en question regarde Tuco, pointe son fusil dans sa direction, et vise soigneusement.
Tuco écarquille des yeux.
Blondin tire et coupe la corde au-dessus de Tuco. Dans un hurlement bestial, celui-ci s’écroule à terre et s’écrase la tête contre le sac d’or éventré. « The Ugly » s’inscrit à côté de sa face, en image fixe. L’image fixe suivante montre le cadavre de Sentenza dans la tombe, « the Bad » écrit à son côté ; enfin, « and the Good » au-dessus de Blondin.
Blondin fait demi-tour et s’en va. Tuco se relève, s’avance en courant jusque la place centrale et pavée du cimetière, s’arrête, et hurle :
« Hé Blondin !!.. Tu veux que j’te dise ??… T’es le plus grand dégueulasse que… qu… que la Terre ait jamais portééé !!! »
Aïyaïya… Woin woin woin… ;o)
jeudi 28 juillet 2005
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Merci !
Yohann ©®™☺☼♥♫≈(2003-2009)
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1 commentaire:
Bizarre, cette scène me rappelle vaguement quelque chose... :oD Zat
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