mardi 21 juin 2005

J-42
Fête de la zik ! Le jour le plus long de l’année ! Mon dernier cours de Jujitsu de la saison !

Mes parents sont partis pendant plus de deux semaines et demi, à partir de mercredi matin. Je soupire de soulagement. « Elle » commençait à me casser les candies. D’un autre côté, je me retrouve en colocation avec mon frère, ce qui signifie en gros : ronchonnements perpétuels, silences prolongés, explications d’événements sportifs sans intérêt (sauf en ce qui concerne l’Olympique Lyonnais) et surtout jurons et râlages à tout va. En ce moment c’est Wimbledon (le grand chelem de tennis de Londres), et comme les matchs intéressants ne passent que sur Canal+… Il râle, z’avez deviné. Attention, le Tour de France commence le 2 juillet … Trois semaines de plus rivé à l’écran. Chacun son truc, me direz-vous.

Bref, aujourd’hui ça commençait par la remise des ceintures au Jujitsu. Pour ma pomme, ce fut la orange, second palier sur l’échelle des grades. Avec tous les gosses qui criaient, piaillaient, hurlaient, gambadaient, hé bien je n’ai pas entendu un traître mot de ce que le président a conclu sur l’année écoulée. Néanmoins j’ai vu son visage s’illuminer pendant un moment, il devait sûrement parler du nouveau Dojo de Plug’ flambant neuf et le changement radical que ça va donner : 200m² contre 80 actuellement (à peu près), ventilation, chauffage pour l’hiver, pom-pom girls, salle d’assemblée personnelle… Donc la dernière séance n’en était pas vraiment une, il s’agissait d’une démonstration de ce que les différentes tranches d’âge savaient exécuter : le genre de truc agaçant qu’on est obligé de faire… Dans la mezzanine nous servant de surface, tous les adhérents et parents se tassaient tant bien que mal aux bords et autour des tapis. L’aération étant limitée à deux ouvertures dignes de Guantanamo, la température grimpa en flèche, chaleur tournante, laisser au four une heure pour cuisson à point.
L’alignement des adhérents se fait selon l’importance du grade : étant le seul ceinturé jaune « adulte », je me retrouvais entouré de Télétubbies interloqués, mais qui comprirent rapidement ma situation quand je leur expliquais. Ce n’est pas comme certains mioches collégiens qui me charriaient autant qu’ils le pouvaient (un p’tit jeu à nous), car de couleur supérieure à la mienne. La démo se poursuivait (les tout petits se télescopant entre eux pendant leurs roulades avant, séquence très drôle) et quand vint le tour des adultes… Passage à la casserole, comme on dit. Avec un partenaire, moi et lui montrions 12 techniques imposées à vitesse ralentie, faisant une pause toutes les trois prises pour laisser deux autres couples exécuter les mêmes à vitesse réelle (que je suis capable de faire, hein !). Pendant une technique je soulevais mon partenaire (d’un volume plus conséquent que le mien…) au ralenti, et il s’écrasait à terre. Les petits poussaient des exclamations admiratives devant mon aisance à soulever le bonhomme… Une technique suivante consistait à retourner l’autre personne sur le ventre en lui prenant le bras pour le tordre. Toujours au ralenti, je le retourne, lui saisis la manche, et je regarde les petits en face de moi avec un sourire en coin tout en tordant lentement le bras… Vives réactions des petiots à voix basse : « Woah, ça doit faire trop mal, ça ! », « Purée, j’ai hâte d’apprendre ça !… » A la fin de ma démo, les p’tits charrieurs faisaient la fine bouche et ne pipaient plus un mot.
Arriva la remise des ceintures. A un gamin qui n’était pas en tenue je donnais ma jaune car ils n’en avaient pas assez. Je ne fus pas appeler pour la remise de la orange, Philippe voulait sûrement qu’elle me soit remise en même temps que ceux de ma catégorie d’âge. Sans ceinture autour de la taille, j’attendais mon tour. Quand les adultes furent invités à s’avancer, ils m’oublièrent ! Je tentais de capter un regard, rien n’y fit. Les petits ne comprenaient pas non plus, mais je ne savais que leur répondre ; ils se contentèrent d’un haussement d’épaules. Les adultes saluèrent après un temps incroyablement long, furent applaudis et retournèrent se mettre à genoux. Mon entraîneur s’avança, et me vit sans ceinture. « Oh, c’est pas vrai ! » s’exclama-t-il, les mains sur la tête, et je lui lançais un sourire mi-figue mi-raisin. Il expliqua à l’ensemble que chaque année il en oubliait un, cette fois c’était moi ! :-) Votre serviteur, toujours là pour se faire remarquer. J’ai donc eu droit à une remise de ceinture et des applaudissements personnels !

On a enchaîné plus tard avec le restaurant « Maghreb », dans une ruelle en face de la gare : décor très sympa, accueil chaleureux, service longuet et addition salée ! Pour le couscous j’ai abusé de l’harissa, j’avais aussi chaud à l’intérieur de ma bouche que sur mon front… Il n’y a beaucoup de plats épicés à la maison, faut bien en profiter quelque part ! Je m’en gavais donc, le bidon rempli autant qu’il le souhaitait. On en est sorti vers minuit passé, et le temps que je ramène mon derrière dans le centre-ville jonché de cadavres, il était la demie.
Au niveau du Café des Arts, impossible de louper la touffe blonde d’Irin, qui poussait un cri suraigu pour exprimer sa joie (éméchée) de me voir. Elle me racontait avoir vu Glen et Isa, Matt et Manon. Désolé, mes pérégrinations ne m’ont pas permis de vous trouver. Après des allers-retours infructueux entre la place Saint-Corentin et le Café des Arts en espérant apercevoir une connaissance ou qu’une autre me fasse signe ;-), je retournais à la voiture, rue de la Fontaine. Passant en voiture devant l’hôpital, j’aperçus un truc bouger le long du trottoir ; je pensais à un rat qui s’enfuyait. Il s’agissait en fait d’un furet…

On voit de ces trucs…

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