jeudi 18 août 2005

Bien ! Comme prévu, je vais vous raconter les aventures de Yohann et Matthieu dans le Sud, avant et après l’événement qui les a attirés là-bas, très loin de leur chère Bretagne chérie (à défaut de chérie tout court :-) )… Ça m’a pris un peu de temps, je me demande si ça vaut la peine… Enjoy !

Première partie : de dimanche à mardi.

J’ai eu un plaisir non dissimulé à partir loin de chez moi. Dimanche soir vers 21h00 je m’en allais enfin. Notre lieu de rendez-vous se situait dans la banlieue de Poitiers, chez la sœur de Matthieu, Camille. Vers 2 heures du mat’ nous y arrivions, après avoir tourné en rond pendant un certain temps.
En tout cas, une gentillesse et une hospitalité sans failles chez Camille et Manu : marque de fabrique de la famille de Matt ! :-)

Le lendemain, départ vers midi. Un conseil, ne passez pas par Clermont-Ferrand ville, c’est un labyrinthe et c’est en travaux. J’ai cru que je n’allais jamais m’en sortir. Les paysages du Massif Central sont splendides, de même pour la vue quand on en descend, impressionnante la première fois. On s’est arrêté dans un Formule 1 à Orange ; j’apprenais à Matt que c’était le fief d’un maire FN. A l’hôtel, je n’ai pas vraiment dormi, entre la chaleur étouffante au niveau du lit superposé et les jacassements d’Anglaises malpolies dans le couloir.

Mardi matin, dernière étape vers Nice. Cette fois c’est Matt qui m’apprenait quelque chose : les motards remercient en levant leur pied droit ! Autre conseil : c’est une mauvaise idée de passer par Cannes en plein été, les bouchons sont omniprésents, les gens vous grillent allègrement la priorité. La Croisette n’est qu’une façade immobilière comme je me l’imaginais, remplie de palmiers, de flics motards qui vous somment d’avancer (à l’aide de leur klaxon), de touristes et de filles en bikini. Je n’ai pas pu prêter plus d’attention car conduire dans une ville inconnue demande de la concentration. Je passerais sur les remarques de mon « copilote » sur la façon dont j’embraye et débraye, alors que de mon côté j’ai perdu le nombre de fois où Monsieur a calé… Déjà, j’étais quelque peu stressé, mais là c’était le bouquet !
La pancarte d’entrée dans la ville de Nice était visible. La carte du camping disait de prendre la direction de Nice-Est. Je m’engage sur une 4 voies dans la ville même. Là, une sortie montre Nice-Nord, alors que Nice-Est c’est tout droit. Matt lève les yeux de la carte et me dit de prendre la sortie ! L’incertitude brouille mes pensées et au dernier moment je tourne… Je jette un coup d’œil : direction Nice-Est… « J’avais pas vu la pancarte… » fait Matthieu après l’avoir admonesté. J’étais d’humeur massacrante (et la journée n’est pas terminée). Encore un conseil : évitez d’avoir Matthieu en copilote, il ne sait pas lire de carte ;-). Trois quarts d’heure à tourner dans une ville bordélique, en pleins travaux pour cause de pose de lignes de tramway, sans compter les gens qui traversent devant vous sans crier gare et sans vous regarder.
Par un certain coup de bol on tombe sur une route menant vers la Haute Corniche, et on arrive au camping déniché sur le net. Ma principale crainte est de n’avoir pas réservé avant, mais sur le parking on rencontre le gérant qui nous rassure. Le camping a une vue splendide : la baie de Sain-Jean-Cap-Ferrat s’ouvre à nous. A l’accueil, on rencontre un mec posé sur une chaise, A., qui fera parti de nos aventures de jeudi. Matt émet le souhait pressant d’aller piquer une tête dans la mer, ce que je concède à contrecœur. On installe notre barda, on remplie les formalités et on met une plombe à descendre et trouver une « plage ». La plage en question est aux pieds des falaises, est composée de cailloux glissants. Mais la mer Méditerranée est vraiment bonne, pas besoin de se tremper petit à petit, et incroyablement plus salée que l’Atlantique. Après avoir fait trempette, je reviens sur la berge, et constate une petite coupure au majeur gauche et une entaille saignante au pied droit : la faute à ces p*****s de cailloux recouverts d’une mousse verdâtre glissante, pour la bonne raison qu’il n’y a pas de marée !
L’esprit complètement vidé par cette journée interminable, on rentrait au camping pour ce que je voulais avoir : une nuit réparatrice.
Il faut croire que je dus subir cette journée maudite jusqu’au bout : un petit emmerdeur toussa soudain à la cadence record d’un « teuheu teuheu reuh ! » par tranche de vingt secondes. Le genre de bruit qui obsède, qui donne envie de tousser à son tour. J’entendais des grondements de dépréciation un peu autour, mais le brave tousseur n’en démordit pas, il continua jusqu’à ce qu’il s’endorme, c’est-à-dire looongtemps après (et moi un peu plus tard…).
Si je n’étais pas allé à cette foutue plage, je n’aurai pas claudiqué les deux journées suivantes !

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