vendredi 11 février 2005

J'ai compris, en partie du moins (car on ne saisit jamais totalement une notion), pourquoi j'avais une tendance à me déguiser en homme d'Eglise. Implicitement je veux savoir de quelle manière s'exerce cette fascination du pouvoir de Dieu sur les hommes. Vaste débat, vaste question.
Je n'ai jamais cru en Dieu. Il y a bien eu, étant petit, des interrogations vers les Cieux, comme par exemple : "Hé Dieu ! Est-ce que je peux avoir ce Légo ?" Des demandes dans ce genre, rien de sérieux. Ces demandes enfantines se sont arrêtées précocement.
Maintenant, cette croyance me rebute, pour rester poli. Ce n'est pas la réaction de ma frustration à ne pas voir apparaître la boîte de Légo tant souhaitée sur ma table de nuit ; c'est un peu plus sensé que ça. Ces horreurs de la guerre au nom de cet Etre Supérieur, cet esclavage mental et entier à son Fils (mais son Fils est aussi le Père) me lèvent le coeur. Mais là n'est pas la question.
Cette fascination répond à plusieurs besoins (ici, non exhaustifs) : compréhension de soi, peur de l'incompréhension des autres vis-à-vis de soi, besoin de contacts humains, besoin d'amour, de protection, d'attaches communes... La foi en Dieu répond à tout cela. Elle comble un vide.
C'est un leurre. C'est un retrait en arrière de ce qui fait notre humanité. C'est un camouflet pour nous empêcher de penser par nous-mêmes. Jamais je ne donnerais mon intégrité psycholoogique à une quelconque et moribonde mécanique théologique. Si je dois croire en quelque chose, c'est en moi, mes capacités, et en la vie animant les ordres naturels.
Et en ma planète.

Extrait d'un livre, La Pierre de l'Adieu, de Tad Williams :
"Les Enfants-des-hommes, les mortels, ont de nombreuses idées sur ce qui arrive après la mort, et se disputent au sujet de qui a raison et qui a tort à ce sujet. Ces désaccords se terminent souvent dans un bain de sang, comme s'ils désiraient envoyer des messagers qui pourraient découvrir la réponse à leur controverse. Ces messagers, pour ce que je sais de la philosophie des mortels, ne sont jamais revenus porter aux leurs les réponses qu'ils cherchaient."
Mes pensées à ce sujet sont en constante construction, et les diatribes et autres pamphlets envers les religions continueront à tomber. C'est en étudiant son ennemi qu'on le comprend mieux...

Aucun commentaire:

Oui, ce journal électronique recèle de textes qui sont malgré tout ma propriété. Si vous souhaitez en utiliser un, contactez-moi grâce à l'adresse suivante : sacred.fire.blogspot@gmail.com
Merci !
Yohann ©®™☺☼♥♫≈(2003-2009)