Qu’est-ce à dire ? Je ne suis plus certain de rien.
Ecoute les os : certes stressants, absents tu ne tiens pas ;
Eprouve, en tremblant s’il le faut, mais reste silencieux ;
Expire lentement, et laisse filer une main dans tes cheveux.
Les gestes qui sauvent ne sont pas (forcément) ceux que l’on croit.
Pleure soudain avec effusions, cascade pure d’effusions ;
Souris à travers cette brume, le doigt chasse l’écume ;
Ris, son cristallin transperçant le chagrin. Efficace, non ?
Ce que tu ignores, concède-le. Ce que tu sais, découvre-le.
Vis dans le vent, balaye-toi au gré des courants : sois plume !
Frémis, sang froid, et cueille la rosée des grains de l’épi.
Meurs d’un rhume des soins, à bientôt le lendemain !
Tellement prévisible, si humain… que j’en suis serin.
Non, il n'y a pas de faute à soins et serin.
dimanche 19 mars 2006
mardi 14 mars 2006
Décrispation
Bourrasques cinglantes porteuses de pluies, la terre sanglote
A froides larmes avec moi : sans s’évertuer,
Les gouttes glissent dans les rigoles de mon visage.
Je reste inerte, creux, vide de sens, apathique ;
La mécanique est à l’arrêt, agonisante,
Et dans les dunes orangées je finis de m’allonger.
Le son originel, émettant du fond des âges,
Associé à une once de chaleur, soupir éclairé,
Réveillent la coquille de chair à cette seule condition :
Que l’étincelle foudroyante éclate la sphère candide
De l’oiseuse sagesse sanglotante, dormance pathétique.
Pas de répit dans le repli ; coulant sur la nuque,
Le souffle des mortes consciences n’en est pas moins vivace.
L’effort consiste à braver l’apitoiement nécrosique.
En me levant, la compréhension déchira le linceul,
Pellicule naturelle, dépôt des ans gagés :
La solitude est un chemin que l’on emprunte
Accompagné, sans illusions feintes face à nos craintes.
Ma décision est prise, mes yeux s’éteignent sine die.
Mes pensées s’accommodent à mesure que le temps passe,
Electrons libérés du tyran visionnaire, et l’idée
Que la réalité n’est qu’ineptie s’impose à moi.
Le soulagement inonde mon corps, j’en pleure tout seul,
Et tandis que mes autres sens s’affinent, une musique,
Ondoyante et souple, m’enserre le cœur sans méchanceté.
Tel quel je m’avance, en ayant tout à y gagner.
Je peux considérer ce poème comme la suite de De l'art d'être des jumelles. J'envisage d'en faire une troisième et dernière partie. J'y réfléchis.
Quant à l'afficher, alors là... Je n'en sais fichtrement rien ! Je pense que le premier était suffisant.
Y'a le bouillon qui va gicler, 'tention !
A froides larmes avec moi : sans s’évertuer,
Les gouttes glissent dans les rigoles de mon visage.
Je reste inerte, creux, vide de sens, apathique ;
La mécanique est à l’arrêt, agonisante,
Et dans les dunes orangées je finis de m’allonger.
Le son originel, émettant du fond des âges,
Associé à une once de chaleur, soupir éclairé,
Réveillent la coquille de chair à cette seule condition :
Que l’étincelle foudroyante éclate la sphère candide
De l’oiseuse sagesse sanglotante, dormance pathétique.
Pas de répit dans le repli ; coulant sur la nuque,
Le souffle des mortes consciences n’en est pas moins vivace.
L’effort consiste à braver l’apitoiement nécrosique.
En me levant, la compréhension déchira le linceul,
Pellicule naturelle, dépôt des ans gagés :
La solitude est un chemin que l’on emprunte
Accompagné, sans illusions feintes face à nos craintes.
Ma décision est prise, mes yeux s’éteignent sine die.
Mes pensées s’accommodent à mesure que le temps passe,
Electrons libérés du tyran visionnaire, et l’idée
Que la réalité n’est qu’ineptie s’impose à moi.
Le soulagement inonde mon corps, j’en pleure tout seul,
Et tandis que mes autres sens s’affinent, une musique,
Ondoyante et souple, m’enserre le cœur sans méchanceté.
Tel quel je m’avance, en ayant tout à y gagner.
Je peux considérer ce poème comme la suite de De l'art d'être des jumelles. J'envisage d'en faire une troisième et dernière partie. J'y réfléchis.
Quant à l'afficher, alors là... Je n'en sais fichtrement rien ! Je pense que le premier était suffisant.
Y'a le bouillon qui va gicler, 'tention !
dimanche 12 mars 2006
Le samedi 4 mars
Réveil à 6h30 : un samedi de fin de vacances, ça peut faire grommeler. Le temps de me secouer en m’invectivant sur le fait que la formation sera intéressante, je me lève. Le chat (arrivé la veille) zigzague entre mes jambes, rendant difficile ma marche traîne-savates du matin.
7h15 : j’ouvre la porte d’entrée. Il neige, et tout est recouvert. Le rendez-vous était fixé à 8h00 à la mairie de Gourlizon. Je n’avais encore jamais conduit sous ces conditions, autant commencer de suite !
Le panneau Gourlizon était quasiment recouvert par la neige ; merci la paléographie ! Si je ne l’avais pas vu, je me serais égaré, j’en suis certain. Arrivé dans le bourg, je tournais en rond, avant de procéder par logique : la mairie doit être à proximité de l’église… Rien. Je ressortais donc de derrière ce bâtiment décati (toute église est décatie, haha !) quand j’aperçus pour la première fois un passant : une centaine de mètres à ma gauche, silhouette sombre luttant vaillamment avec un parapluie. La décision fut vite prise, il fallait que je sache où se trouvait cette damnée mairie !
Je m’arrêtai à hauteur de la personne (une jeune femme) et le lui demandai. En résumé : « A côté du bâtiment à la façade jaune. » Bref, pas loin de l’église… Je m’y garai de nouveau derrière. Je sortais de la voiture et voyais la jeune femme s’avancer dans ma direction. Tandis qu’elle vérifiait quelque chose qui m’échappait, je la questionnai de nouveau, entre les rafales neigeuses :
« Vous savez où se trouve la boulangerie ? »
« Oui, j’y travaille ! »
Une rencontre qui tombe bien ! Je la suivis donc, et entrai dans la boulangerie. Une odeur de pâte froide pas déplaisante m’accueille.
« Je ne sais pas quoi choisir… » dis-je, devant l’étalage.
« Attendez. De toute façon il faut que je prenne de la monnaie. »
Elle s’en va dans l’arrière-boutique, revient puis décharge des pièces dans la caisse et me regarde en souriant. Moi de même.
« Je vais prendre les deux chaussons aux pommes, s’il vous plaît. »
Elle les emballe, puis s’active sur la caisse alors que je lui donne un billet de cinq €uros. Après de multiples manipulations sur une caisse enregistreuse récalcitrante, la somme due n’est que d’un €uro. Maintenant c’est moi qui éprouve des difficultés à ouvrir ce porte-monnaie !
« T’es à la Fac de Quimper ? »
Je suis surpris en lui tendant ma pièce.
« Oui. »
« Je l’ai vu au U sur ta carte étudiante. » Observatrice ! Il n’y a que ça de la carte qui dépasse de la poche de mon porte-feuille. « Je suis en deuxième année d’Histoire de l’Art. »
J’ai du mal à mettre mes idées en place face à cette seconde surprise.
J’enchaîne à brûle-pourpoint : « Tu étais en cours de paléo ? »
« Non-non, ça c’est en troisième année… Pour ce qu’on a comme heure de cours, de toute manière… »
« Ah oui mince… Tu étais en cours avec Descat alors ? »
C’était bien ça évidemment. Nous discutâmes du partiel commun, qu’elle ait pu avoir sa note, du pourquoi j’avais rendez-vous à la mairie et l’obligation (nouvelle) d’être en possession de l’AFPS (Attestation de Formation aux Premiers Secours) avant d’entrer en Professorat des Ecoles…
Elle se rappelle soudain qu’elle doit se vêtir de son tablier avant que son employeur débarque et lui gueule dessus (sic). Pendant qu’elle file dans l’arrière-boutique je jette un coup d’œil à ma montre. M…e ! A regret je lance :
« Bon, il faut que j’y aille ! » (D’accord, ce n’est pas très original.)
Elle me souhaita bonne chance, entre autres, la remerciai puis je sortai.
Une rencontre fortuite comme je les aime ! :-) Seule ombre au tableau : ne pas avoir demandé son prénom…
Réveil à 6h30 : un samedi de fin de vacances, ça peut faire grommeler. Le temps de me secouer en m’invectivant sur le fait que la formation sera intéressante, je me lève. Le chat (arrivé la veille) zigzague entre mes jambes, rendant difficile ma marche traîne-savates du matin.
7h15 : j’ouvre la porte d’entrée. Il neige, et tout est recouvert. Le rendez-vous était fixé à 8h00 à la mairie de Gourlizon. Je n’avais encore jamais conduit sous ces conditions, autant commencer de suite !
Le panneau Gourlizon était quasiment recouvert par la neige ; merci la paléographie ! Si je ne l’avais pas vu, je me serais égaré, j’en suis certain. Arrivé dans le bourg, je tournais en rond, avant de procéder par logique : la mairie doit être à proximité de l’église… Rien. Je ressortais donc de derrière ce bâtiment décati (toute église est décatie, haha !) quand j’aperçus pour la première fois un passant : une centaine de mètres à ma gauche, silhouette sombre luttant vaillamment avec un parapluie. La décision fut vite prise, il fallait que je sache où se trouvait cette damnée mairie !
Je m’arrêtai à hauteur de la personne (une jeune femme) et le lui demandai. En résumé : « A côté du bâtiment à la façade jaune. » Bref, pas loin de l’église… Je m’y garai de nouveau derrière. Je sortais de la voiture et voyais la jeune femme s’avancer dans ma direction. Tandis qu’elle vérifiait quelque chose qui m’échappait, je la questionnai de nouveau, entre les rafales neigeuses :
« Vous savez où se trouve la boulangerie ? »
« Oui, j’y travaille ! »
Une rencontre qui tombe bien ! Je la suivis donc, et entrai dans la boulangerie. Une odeur de pâte froide pas déplaisante m’accueille.
« Je ne sais pas quoi choisir… » dis-je, devant l’étalage.
« Attendez. De toute façon il faut que je prenne de la monnaie. »
Elle s’en va dans l’arrière-boutique, revient puis décharge des pièces dans la caisse et me regarde en souriant. Moi de même.
« Je vais prendre les deux chaussons aux pommes, s’il vous plaît. »
Elle les emballe, puis s’active sur la caisse alors que je lui donne un billet de cinq €uros. Après de multiples manipulations sur une caisse enregistreuse récalcitrante, la somme due n’est que d’un €uro. Maintenant c’est moi qui éprouve des difficultés à ouvrir ce porte-monnaie !
« T’es à la Fac de Quimper ? »
Je suis surpris en lui tendant ma pièce.
« Oui. »
« Je l’ai vu au U sur ta carte étudiante. » Observatrice ! Il n’y a que ça de la carte qui dépasse de la poche de mon porte-feuille. « Je suis en deuxième année d’Histoire de l’Art. »
J’ai du mal à mettre mes idées en place face à cette seconde surprise.
J’enchaîne à brûle-pourpoint : « Tu étais en cours de paléo ? »
« Non-non, ça c’est en troisième année… Pour ce qu’on a comme heure de cours, de toute manière… »
« Ah oui mince… Tu étais en cours avec Descat alors ? »
C’était bien ça évidemment. Nous discutâmes du partiel commun, qu’elle ait pu avoir sa note, du pourquoi j’avais rendez-vous à la mairie et l’obligation (nouvelle) d’être en possession de l’AFPS (Attestation de Formation aux Premiers Secours) avant d’entrer en Professorat des Ecoles…
Elle se rappelle soudain qu’elle doit se vêtir de son tablier avant que son employeur débarque et lui gueule dessus (sic). Pendant qu’elle file dans l’arrière-boutique je jette un coup d’œil à ma montre. M…e ! A regret je lance :
« Bon, il faut que j’y aille ! » (D’accord, ce n’est pas très original.)
Elle me souhaita bonne chance, entre autres, la remerciai puis je sortai.
Une rencontre fortuite comme je les aime ! :-) Seule ombre au tableau : ne pas avoir demandé son prénom…
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Merci !
Yohann ©®™☺☼♥♫≈(2003-2009)
Merci !
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